Cet infâme en fût quitte avec un coup d’épée
Au cou comme Pompée, au flanc comme César !
Non ! il est l’assassin qui rôde dans les plaines.
Il a tué, sabré, mitraillé sans remords,
Il fit la maison vide, il fit les tombes pleines,
Il marche, il va, suivi par l’œil fixe des morts ;
À cause de cet homme, empereur éphémère,
Le fils n’a plus de père et l’enfant plus d’espoir,
La veuve à genoux pleure et sanglote, et la mère
N’est plus qu’un spectre assis sous un long voile noir ;
Pour filer ses habits royaux, sur les navettes
On met du fil trempé dans le sang qui coula ;
Le boulevard Montmartre a fourni ses cuvettes,
Et l’on teint son manteau dans cette pourpre-là.
Il vous jette à Cayenne, à l’Afrique, aux sentines,
Martyrs, héros d’hier et forçats d’aujourd’hui !
Le couteau ruisselant des rouges guillotines
Laisse tomber le sang goutte à goutte sur lui ;
Lorsque la trahison, sa complice livide,
Vient et frappe à sa porte, il fait signe d’ouvrir ;
Il est le fratricide ! il est le parricide ! -
Peuples, c’est pour cela qu’il ne doit pas mourir !
Gardons l’homme vivant. Oh ! châtiment superbe !
Oh ! s’il pouvait un jour passer par le chemin,
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