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VII


Quand sur votre poitrine il jeta sa médaille,
Ses rubans et sa croix, après cette bataille
Et ce coup de lacet,
Ô soldats dont l’Afrique avait hâlé la joue,
N’avez-vous donc pas vu que c’était de la boue
Qui vous éclaboussait ?

Oh ! quand je pense à vous, mon œil se mouille encore !
Je vous pleure, soldats ! je pleure votre aurore,
Et ce qu’elle promit.
Je pleure ! car la gloire est maintenant voilée ;
Car il est parmi vous plus d’une âme accablée
Qui songe et qui frémit !

Ô soldats ! nous aimions votre splendeur première ;
Fils de la république et fils de la chaumière,
Que l’honneur échauffait,
Pour servir ce bandit qui dans leur sang se vautre,
Hélas ! pour trahir l’une et déshonorer l’autre,
Que vous ont-elles fait ?