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Où vont-ils ? La nuit s’ouvre et sur eux se referme.
Le ciel, quoiqu’il soit l’ombre où la clémence germe,
Ignore le gouffre puni ;
Et nul ne sait combien de millions d’années
Doivent errer, traînant les larves forcenées,
Ces lazarets de l’infini.
Et quel effroi sur terre, et même au fond des tombes
Quel frisson, si, parmi les foudres et les trombes,
Aux lueurs des astres fuyants,
Nous voyions, dans la nuit où le sort nous écroue,
Surgir subitement l’épouvantable proue
D’un de ces mondes effrayants !