Page:Hugo - La Légende des siècles, 3e série, édition Hetzel, 1883.djvu/307

Cette page n’a pas encore été corrigée

Je te hais, flambeau sublime, Que Colomb sur mon abîme Passe à Fulton.

J'ai ma vague, Etna se lave. Etna n'est pas un esclave. Ni moi non plus. J'ai pour reine et pour captive La sombre terre attentive À mon reflux.

Je ne suis pas fait pour être, Comme le sentier champêtre, Plein de vivants ; Je suis l'Onde en sa tanière, Que prennent à la crinière Les quatre vents !

Je suis le noir gouffre inculte ; Je donne, en mon fier tumulte, Où rien ne ment,