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« Je t'ai dit : — Mastaï, travaille en ma présence, « Remets de la vertu dans l'âme ou l'innocence « Lentement se détruit ; « C'est toi qui verseras de l'huile dans ma lampe, « Pour qu'en l'esprit de l'homme où le mal parfois rampe « Il ne soit jamais nuit.

« Je t'ai dit : — Mastaï, chasse Satan, s'il entre. « Tous les crimes hideux, rôdant hors de leur antre, « Guettant l'homme éprouvé, « Te trouveront debout sur leur route, ô pontife, « Et fermeront leur gueule et baisseront leur griffe « Devant ton doigt levé.

« Or, le monde t'a vu, toi le saint, toi l'auguste, « Dire au crime : courage ! et la porte du juste « A tremblé sur ses gonds. « Tu louas les bourreaux vainqueurs, toi mon ministre « Tu pris sur tes genoux, magicien sinistre, « La tête des dragons.