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Je les appelle gueux et voleurs, c'est leur nom, Et ne veux pas savoir s'ils sont contents ou non.

Ô vivants, il paraît qu'à la haine tenaces, Ces dieux me font de loin dans l'ombre des menaces. Soit, j'oublie et je songe ; et je m'informe peu Si l'éclair que je vois est la lueur d'un dieu. J'ai ma flûte et j'en joue au penchant des montagnes, Je m'ajoute aux sommets au-dessus des campagnes, Et je laisse les dieux bruire et bougonner. Croit-on que je prendrai la peine de tourner La tête dans les bois et sur les hautes cimes, Que je m'effarerai dans les forêts sublimes, Et que j'interromprai mon rêve et ma chanson,

Pour un roucoulement de foudre à l'horizon !