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Nous pleurerons nos fils, nous pleurerons nos pères,
Nous verrons le cercueil germer dans le berceau ;
Dans nos soifs, nous boirons à Dieu, comme au ruisseau,
Nous deviendrons, après nos deuils et nos attentes,
Des âmes sur le bord du tombeau palpitantes,
Car, pour l'homme ici-bas marqué d'un divin sceau,
Vivre, pleurer, souffrir, c'est devenir oiseau,
Et toutes les douleurs sont les plumes de l'aile,
Nous suivrons la puissance, au néant parallèle,
Ou, plus sages, l'amour qui fuit au fond des bois,
Nous aurons nos espoirs, nos terreurs, nos abois ;
Nous nous emplirons d'ombre ou d'azur la prunelle...

Et nous nous en irons vers l'étoile éternelle !


II. Ire, non ambire