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Les amourettes énervantes Fatiguent, sans les émouvoir, Les âmes, ces grandes servantes De la justice et du devoir.

Viens aux champs ! les champs sont sévères Et pensifs plus que tu ne crois ; Les monts font songer aux calvaires, Les arbres font songer aux croix.

Oublions les soupers, les veilles, Le vin, le brelan, l'écarté ! Viens noyer ton cœur aux merveilles De l'immense sérénité !

Fuyez ; prenez votre volée. Un peu plus et nous traînerons Notre rauque idylle éculée Dans le ruisseau des Porcherons.

Ouvrez les ailes de vos âmes ; Enfoncez le toit s'il le faut, Les révélations, les flammes, Et les ouragans sont là-haut.