Page:Hugo - La Légende des siècles, 3e série, édition Hetzel, 1883.djvu/196

Cette page n’a pas encore été corrigée

Crains Manon qui te tend son verre ; Crains le grenier où l'on est bien. Perse, à l'alcôve de Néère, Préférait l'autan libyen.

Ami, ta vie est mansardée, À ce petit ciel bas, plafond De la volupté sans idée, Les âmes se heurtent le front.

Le temps déforme la jeunesse Comme un vieux décor d'opéra. Gare à vous ! c'est par l'ivrognesse Que la bacchante finira.

L'églogue serait indignée, Dans vos noirs galetas sans jour, De voir des toiles d'araignée Au bout des ailes de l'amour.

Le houx sacré, frère du lierre, Que cueillait Plaute au fond des bois, À Margoton trop familière Eût dans l'ombre piqué les doigts.