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si tu veux, puisque nous nous aimons,
Nous allons tous les deux fuir par delà les monts ;
Nous irons sous le ciel de Grèce, où sont les muses.
Tu verras, toi qu'un rien charme, toi qui t'amuses
Du vol d'un papillon, comment les aigles font
Quand ils planent autour du firmament profond ;
Tu verras par moments le fronton blanc d'un temple,
Avec la modestie auguste de l'exemple,
Se montrer à demi derrière un bois vermeil ;
Tu verras l'aloès étaler au soleil
Des petits lacs de pluie aux pointes de ses feuilles ;