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Il faut boire et frapper la terre d'un pied libre !
Dit Horace ; et la chose est vraie aux bords du Tibre,
Vraie aux bords de la Seine ; et songeons aux amours,
Maintenant, dit Horace, et moi je dis : Toujours !
Amis ! amis ! amis ! soyons tous frères ! gloire
À la beauté, vêtue ou non ! Va-t'en, nuit noire !
La jeune année arrive avec l'aurore au front,
Remet le temps à neuf, court d'un pas leste et prompt
Lave le ciel, sourit à la terre engourdie,
Et commence gaîment, par une mélodie,
Le printemps. Chantez, nids ! Ô fleurs, dans les fossés,
Les ravins, les étangs, les bois, les champs, croissez !