Page:Hugo - La Légende des siècles, 3e série, édition Hetzel, 1883.djvu/156

Cette page n’a pas encore été corrigée

Le ventre des femmes grosses Tressaille lugubrement,

Il tient nu son cimeterre ; Pâle, il bâille par instants ; Puis il regarde la terre Comme s'il disait : Attends.

Il rêve. On sent qu'il résiste Comme le pin des forêts, Et qu'il sera d'abord triste Pour être terrible après.

Ses regards sont insondables ; Son glaive dans ses yeux luit ; Ses paupières formidables, Où passe un éclair de nuit,

Laissent, sans qu'il les essuie, Tomber sur son yatagan Ces larges gouttes de pluie

Qui précèdent l'ouragan.