Page:Hugo - La Légende des siècles, 3e série, édition Hetzel, 1883.djvu/145

Cette page n’a pas encore été corrigée

Un grand esprit en marche a ses rumeurs, ses houles,
Ses chocs, et fait frémir profondément les foules,
Et remue en passant le monde autour de lui.
On est épouvanté si l'on n'est ébloui ;
L'homme comme un nuage erre et change de forme ;
Nul, si petit qu'il soit, n'échappe au souffle énorme ;
Les plus humbles, pendant qu'il parle, ont le frisson.

Ainsi quand, évadé dans le vaste horizon,
L'aquilon qui se hâte et qui cherche aventure