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===III. LE TROISIÈME JOUR - LES CATASTROPHES===
<poem>
L'éternité n'est point dans vos apothéoses ;
Et Dieu ne l'a donnée à rien, pas même aux roses.
Le temps que vous avez n'est pas illimité.
Un jour vient, tout se paie ; et la calamité,
Qui sortit si souvent de vos palais, y rentre.
La foule alors, autour du maître dans son antre,
Bouillonne et s'enfle ; on voit les pauvres demi-nus
Rugir, humbles hier, brusquement devenus
Plus hagards que les huns et que les massagètes.
Ah ! les reines — je plains les femmes — sont sujettes
Aux cheveux blanchissant dans une seule nuit.