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Et ce désespoir-là seul est grand et sublime
Qui donne un dernier coup de talon à l’abîme.
Phtos, comme s’il voulait, de ses deux bras ouverts,
Arracher le dernier morceau de l’univers,
Se baisse, étreint un bloc et l’écarte…


VI

LA DÉCOUVERTE DU TITAN


 
Se baisse, étreint un bloc et l’écarte…Ô vertige !
Ô gouffres ! l’effrayant soupirail d’un prodige
Apparaît ; l’aube fait irruption ; le jour,
Là, dehors, un rayon d’allégresse et d’amour,
Formidable, aussi pur que l’aurore première,
Entre dans l’ombre, et Phtos, devant cette lumière,