Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 1.djvu/302

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



*


Le bois, calme et désert sous le bleu firmament,
Remuait mollement ses branchages superbes ;
Les nids chantaient, les eaux murmuraient dans les herbes ;
On voyait tout briller, tout aimer, tout fleurir.
Grâce ! criait l’enfant, je ne veux pas mourir !

Mais son cheval se lasse et Tiphaine s’approche.

Tout à coup, d’un réduit creusé dans une roche,
Un vieillard au front blanc sort, et, levant les bras,
Dit : De tes actions un jour tu répondras ;
Qui que tu sois, prends garde à la haine ; elle enivre ;
Celui qui va mourir pour celui qui doit vivre
T’implore. Ô chevalier, épargne cet enfant !
Tiphaine furieux d’un coup de hache fend