Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 1.djvu/299

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Sa face de sueur était toute baignée.
Tiphaine, tel qu’un roc, immobile et debout,
Méditait, et l’enfant s’essoufflait. Tout à coup
Tiphaine dit : Allons ! Il leva sa visière,
Fit un rugissement de bête carnassière,
Et sur le jeune comte Angus il s’abattit
D’un tel air infernal que le pauvre petit
Tourna bride, jeta sa lance, et prit la fuite.

Alors commença l’âpre et sauvage poursuite,
Et vous ne lirez plus ceci qu’en frémissant.


*


Tremblant, piquant des deux, du côté qui descend,
Devant lui, n’importe où, dans la profondeur fauve,
Les bras au ciel, l’enfant épouvanté se sauve.
Son cheval l’aime et fait de son mieux. La forêt
L’accepte et l’enveloppe, et l’enfant disparaît.