Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 1.djvu/172

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XIII

Le Cid fidèle.


 
Princes, on voit souvent croître
Des gueux entre les pavés
Qui font de vous dans un cloître
Des moines aux yeux crevés.

Je ne suis pas de ces traîtres ;
Je suis muré dans ma foi,
Les grands spectres des ancêtres
Sont toujours autour de moi,

Comme on a, dans les campagnes
Où rit la verte saison,
Une chaîne de montagnes
Qui ferme l’âpre horizon.

Il n’est pas de cœurs obliques
Voués aux vils intérêts
Dans nos vieilles républiques
De torrents et de forêts.