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On dirait par instants que son âme s’absente,
Et va savoir là-haut s’il est temps de partir.

Il n’a pas un remords et pas un repentir ;
Après quatre-vingts ans son âme est toute blanche ;
Parfois, à ce soldat qui s’accoude et se penche,
Quelque vieux mur, croulant lui-même, offre un appui ;
Grave, il pense, et tous ceux qui sont auprès de lui
L’aiment ; il faut aimer pour jeter sa racine
Dans un isolement et dans une ruine ;
Et la feuille de lierre a la forme d’un cœur.


III


Aïeul maternel.


Ce vieillard, c’est un chêne adorant une fleur.
À présent un enfant est toute sa famille.
Il la regarde, il rêve ; il dit : « C’est une fille,