Page:Hugo - La Légende des siècles, 1e série, édition Hetzel, 1859, tome 1.djvu/271

Cette page a été validée par deux contributeurs.
245
ZIM-ZIZIMI.

« Voilà de sombres voix, dit-il ; et je ferai
Dès demain jeter bas ce palais effaré
Où le démon répond quand on s’adresse aux anges. »

Il menaça du poing les sphinx aux yeux étranges.


*


Et son regard tomba sur la coupe où brillait
Le vin semé de sauge et de feuilles d’œillet.

« Ah ! toi, tu sais calmer ma tête fatiguée ;
Viens, ma coupe, dit-il. Ris, parle-moi, sois gaie.
Chasse de mon esprit ces nuages hideux.
Moi, le pouvoir, et toi, le vin, causons tous deux. »

La coupe étincelante, embaumée et fleurie,
Lui dit :

Lui dit : « Phur, roi soleil, avait Alexandrie ;
Il levait au-dessus de la mer son cimier ;
Il tirait de son temple orageux, le premier