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ques II était de cette dernière variété. Il avait, on le sait, le visage ouvert et gai, différent en cela de Philippe II. Philippe était lugubre, Jacques était jovial. On est tout de même féroce. Jacques II était le tigre bonasse. Il avait, comme Philippe II, la tranquillité de ses forfaits. Il était monstre par la grâce de Dieu. Donc il n’avait rien à dissimuler et à atténuer, et ses assassinats étaient de droit divin. Il eût volontiers, lui aussi, laissé derrière lui ses archives de Simancas avec tous ses attentats numérotés, datés, classés, étiquetés et mis en ordre, chacun dans son compartiment, comme les poisons dans l’officine d’un pharmacien. Signer ses crimes, c’est royal.

Toute action commise est une traite tirée sur le grand payeur ignoré. Celle-ci venait d’arriver à échéance avec l’endos sinistre jussu regis.

La reine Anne, point femme d’un côté, en ce qu’elle excellait à garder un secret, avait demandé, sur cette grave affaire, au lord-chance-