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rentrait dans la vie. L’important c’était d’avoir pu se soutenir sur l’eau jusqu’à la cessation de la tempête. Ils se disaient : Cette fois, c’est fini.

Tout à coup ils s’aperçurent que c’était fini en effet.

Un des matelots, le basque du Nord, nommé Galdeazun, descendit, pour chercher du câble, dans la cale, puis remonta et dit :

— La cale est pleine.

— De quoi ? demanda le chef.

— D’eau, répondit le matelot.

Le chef cria :

— Qu’est-ce que cela veut dire ?

— Cela veut dire, reprit Galdeazun, que dans une demi-heure nous allons sombrer.