Page:Hugo - L'Art d'être grand-père, 1877.djvu/276

Cette page n’a pas encore été corrigée


Ils craignaient le vin sombre et les pâles ménades ;
Ils étaient indignés, ces vieux fils de Brennus,
De voir les rois passer fiers sous les colonnades,
Les cortèges des rois étant des promenades
De prêtres, de soldats, de femmes aux seins nus,
D’hymnes et d’encensoirs, et de têtes coupées.
Frappez, écoliers,
Avec les épées
Sur les boucliers.

Ils ont voulu, couvé, créé la délivrance ;
Ils étaient les titans, nous sommes les fourmis ;
Ils savaient que la Gaule enfanterait la France ;
Quand on a la hauteur, on a la confiance ;
Les montagnes, à qui le rayon est promis,
Songent, et ne sont point par l’aurore trompées.
Frappez, écoliers,
Avec les épées
Sur les boucliers.

Quand une ligue était par les princes construite,
Ils grondaient, et, pour peu que la chose en valût
La peine, et que leur chef leur criât : Tout de suite !