IV
Je n’ai pas de palais épiscopal en ville,
Je n’ai pas de prébende et de liste civile,
Nul temple n’offre un trône à mon humilité,
Nul suisse en colonel ne brille à mon côté,
Je ne me montre pas aux gros yeux des ganaches
Sous un dais, à ses coins ayant quatre panaches ;
La France, même au fond de l’abîme, est pour moi
Le grand peuple en travail d’où sort la grande loi ;
Je hais qu’on la bâillonne ou qu’on la fleurdelyse ;
Je ne demande pas aux passants dans l’église
Tant pour voir le bon Dieu s’il est peint par Van-Dyck ;
Je n’ai ni marguillier, ni bedeau, ni syndic,
Ni custode, ni clerc, ni diacre, ni vicaire ;
Je ne garde aucun saint dans aucun reliquaire ;
Je n’ai pas de miracle en bouteille sous clé ;
Mon vêtement n’est pas de diamants bouclé ;
Je ne suis pas payé quand je fais ma prière ;
Je suis fort mal en cour ; aucune douairière