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                        IV

Non, non, non ! Quoi ! ce roi de Prusse suffirait !
Quoi ! Paris, ce lieu saint, cette cité forêt,
Cette habitation énorme des idées
Vers qui par des lueurs les âmes sont guidées,
Ce tumulte enseignant la science aux savants,
Ce grand lever d’aurore au milieu des vivants,
Paris, sa volonté, sa loi, son phénomène,
Sa consigne donnée à l’avant-garde humaine,
Son Louvre qu’a puni sa Grève, son beffroi
D’où sort tant d’espérance et d’où sort tant d’effroi,
Ses toits, ses murs, ses tours, son étrange équilibre
De Notre-Dame esclave et du Panthéon libre ;
Quoi ! cet infini, quoi ! ce gouffre, cet amas,
Ce navire idéal aux invisibles mâts,
Paris, et sa moisson qu’il fauche et qu’il émonde,
Sa croissance mêlée à la grandeur du monde,
Ses révolutions, son exemple, et le bruit
Du prodige qu’au fond de sa forge il construit,