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DEPUIS L’EXIL. — 1877.

RÉPONSE AUX OUVRIERS LYONNAIS

La dissolution est prononcée par 349 voix contre 130.

La nation est résolue, le pouvoir est agressif. Le maréchal de Mac-Mahon, après une revue passée le 1er juillet, adresse à l’armée un ordre du jour, qui se termine ainsi :

« … Vous m’aiderez, j’en suis certain, à maintenir le respect de l’autorité et des lois dans l’exercice de la mission qui m’a été confiée, et que je remplirai jusqu’au bout. »

Une adresse de remerciement à Victor Hugo pour le discours sur les ouvriers lyonnais avait été votée par le comité d’initiative de Perrache, et envoyée, le 14 juillet, dans un album splendidement relié, contenant les noms de tous les signataires et portant sur la couverture : La Démocratie lyonnaise à Victor Hugo.

Victor Hugo répond :

Paris, 19 juillet 1877.
Mes chers et vaillants concitoyens,

Je reçois avec émotion votre envoi magnifique. J’avais déjà eu un bonheur, faire mon devoir, et le faire pour vous. Ce bonheur, vous le complétez. Je vous remercie.

Je continuerai ; vous vous appuierez sur moi et je m’appuierai sur vous.

L’heure actuelle est menaçante ; le temps des épreuves va recommencer peut-être. Ce que nous avons déjà fait, nous le ferons encore. Nous aussi, nous irons jusqu’au bout.