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XXIX

L’EXPOSITION DE PHILADELPHIE

16 avril 1876, jour de pâques.
(Salle du Château-d’Eau.)
Amis et concitoyens.

La pensée qui se dégage du milieu de nous en ce moment est la plus sainte pensée de concorde et d’harmonie que puissent avoir les peuples. La civilisation a ses hauts faits ; et entre tous éclate cette Exposition de Philadelphie à laquelle, dans deux ans, répondra l’Exposition de Paris. Nous faisons ici l’annonce de ces grands événements pacifiques. Nous venons proclamer l’auguste amitié des deux mondes, et affirmer l’alliance entre les deux vastes groupes d’hommes que l’Atlantique sépare par la tempête et unit par la navigation. Dans une époque inquiète et troublée, cela est bon à dire et beau à voir.

Nous, citoyens, nous n’avons ni trouble ni inquiétude, et en entrant dans cette enceinte avec la sérénité de