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DEPUIS L’EXIL. — PARIS.

En réponse à l’envoi fait au ministre des travaux publics du reçu des 10,600 francs versés au Trésor, M. Dorian écrit au comité :

Paris, 22 novembre 1870.

« Messieurs, par une lettre du 17 de ce mois, répondant à celle que j’ai eu l’honneur de vous écrire le 14 novembre précédent, vous m’adressez le récépissé du versement, fait par vous à la caisse centrale du Trésor public, d’une somme de 10,600 francs destinée à la confection de deux canons offerts par la Société des gens de lettres au gouvernement de la défense nationale ; vous m’exprimez en même temps le désir que sur l’un de ces canons soit gravé le mot « Châtiment », sur l’autre « Victor Hugo », et sur tous les deux, en exergue, les mots « Société des gens lettres ».

« Je vous renouvelle, messieurs, au nom du gouvernement, l’expression de ses remercîments pour cette souscription patriotique.

« Des mesures vont être prises pour que les canons dont il s’agit soient mis immédiatement en fabrication, et je n’ai pas besoin d’ajouter que le désir de la Société, en ce qui concerne les inscriptions à graver, sera ponctuellement suivi.

« Vous serez informés, ainsi que je vous l’ai promis, du jour où auront lieu les essais, afin que la Société puisse s’y faire représenter si elle le désire.

« Enfin, j’aurai l’honneur de vous faire parvenir un duplicata de la facture du fondeur.

« Recevez, messieurs, l’assurance de ma considération distinguée.

« Le ministre des travaux publics,
« Dorian. »

société des gens de lettres

À VICTOR HUGO
Paris, le 26 janvier 1871.
« Illustre et cher collègue,

« Le comité, déduction faite des frais et de la somme de 10,600 francs employée à la fabrication des deux canons le Victor Hugo et le