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IX

LA GUERRE EN EUROPE

En juillet 1870, la guerre éclate. Le piége Hohenzollern est tendu par la Prusse à la France, et la France y tombe. Victor Hugo croyait la France armée, et, par conséquent, d’avance il la croyait victorieuse. Il déplorait pourtant cette guerre, et il songeait au sang qu’elle allait répandre.

Il écrivit aux femmes de Guernesey la lettre qu’on va lire et qui fut reproduite par les journaux anglais comme adressée à toutes les femmes d’Angleterre.

Pendant le siége de Paris, des ballots de charpie, expédiés d’Angleterre à Victor Hugo, furent partagés par lui, comme il s’y était engagé dans sa lettre, en deux parts égales, l’une pour les blessés français, l’autre pour les blessés allemands. M. de Flavigny, président de la commission internationale, se chargea de transmettre au quartier général de Versailles les ballots de charpie destinés par Victor Hugo aux ambulances allemandes.

aux femmes de guernesey
Hauteville-House, 22 juillet 1870.
Mesdames,

Il a plu à quelques hommes de condamner à mort une partie du genre humain, et une guerre à outrance se prépare. Cette guerre n’est ni une guerre de liberté, ni une guerre de devoir, c’est une guerre de caprice. Deux peuples vont s’entre-tuer pour le plaisir de deux princes.