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AVANT L’EXIL. — RÉUNIONS ÉLECTORALES.

Ce sera ma gloire, un jour, de n’avoir pas été étranger à ces grands faits, à ces grands actes. Toute ma conduite politique depuis une année peut se résumer en un seul mot ; j’ai défendu énergiquement, résolument, de ma poitrine comme de ma parole, dans les douloureuses batailles de la rue comme dans les luttes amères de la tribune, j’ai défendu l’ordre contre l’anarchie, et la liberté contre l’arbitraire. (Oui ! oui ! c’est vrai !)

Cette double loi, qui, pour moi, est une loi unique, cette double loi de ma conduite, dont je n’ai pas dévié un seul instant, je l’ai puisée dans ma conscience, et il me semble aussi, messieurs, que je l’ai puisée dans la vôtre ! (Unanime adhésion.) Permettez-moi de dire cela, car l’unanimité de vos suffrages il y a un an, et l’unanimité de vos adhésions en ce moment, nous fait en quelque sorte, à vous, les mandants, et à moi, le mandataire, une âme commune. (Oui ! oui !) Je vous rapporte mon mandat rempli loyalement. J’ai fait de mon mieux, j’ai fait, non tout ce que j’ai voulu, mais tout ce que j’ai pu, et je reviens au milieu de vous avec la grave et austère sérénité du devoir accompli. (Applaudissements.)