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ACTE II, SCÈNE IV. 305

GLAPIEU, à part.

Je ne fais aucun souhait. C’est selon. L’INSPECTEUR DE POLICE au fond du théâtre. Hé l’homme qui a sauvé l’homme ! Vous viendrez au poste chercher votre prime.

On ne répond pas. L’inspecteur cherche des yeux. Glapieu se rencogne dans la boutique.

OÙ a-t-il donc passé ? E^t-ce qu’il n’est plus là ? GLAPIEU, à part.

Non. Il n’est plus là. Plus souvent que j’irai me jeter dans la gueule du poste !

L’inspecteur sort. Glapieu ploie les quatre billets de banque. Avant tout, mettons en sûreté ce papier-monnaie. Il prend le portefeuille dans la poche de sa veste. Ai-je bien fait de ramasser ce portefeuille ! c’est lui qui a pompé l’argent. Un portefeuille, ça abhorre le vide. Il a tout de suite soutiré à l’espace quatre billets de mille.

Il met les billets dans le portefeuille. Entrez là, mes amours. Et maintenant ne faisons pas de bruit. Chut, argent du bon Dieu !

Il remet le portefeuille dans sa veste qu’il jette sur son épaule sans l’endosser. Sur ce, habillons-nous à sec et à neuf. Brrr ! j’ai froid, froid, froid. II y a ici tout ce qu’il faut.

Rentre Cyprienne.

CYPRIENNE.

Je n’ai pu arriver jusqu’à lui. On ne laisse entrer personne. On a renvoyé tout le monde. Mais il est vivant. Je l’ai vu à travers la vitre. Il a ouvert les yeux. Le médecin lui parle. Oh ! lui mort, j’étais morte ! Elle entre dans la boutique. Elle aperçoit Glapieu, Ah ! voilà l’homme qui l’a sauvé ! Il est tout ruisselant. Monsieur, monsieur, laissez-moi vous baiser les mains à genoux ! théÂtxe. — VI. ai