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ACTE II, SCÈNE II. 281 M. BARUTIN. Tiens, tu as de la vocation. M. DE PONTRESME. Non, fichtre non, je n’en ai pas. Mais... M. BARUTIN. Mais tu acceptes. M. DE PONTRESME. C’est toi qui le dis. — Eh bien, puisque je n’ai plus que cette nuit, qu’elle soit bonne ! que mon agonie soit une bacchanale ! que le viveur d’aujourd’hui scandalise à jamais le magistrat de demain ! À tous les diables tous les oncles ! Ah ! les grands-parents, les perruques, les toges, les rabats, tous les vieux yeux ronds fixes de la famille, Argan juge, Orgon président, Géronte chancelier ! faisons-les frémir. Amusons-nous. M. BARUTIN. J’en suis, par la mortbleu ! M. DE PONTRESME. Que dis-tu de mon casque à mufle, homme consulaire.’* M. BARUTIN. Superbe. Rentre Glapieu sur la place. M. DE PONTRESME. Allons rejoindre Léaumont. GLAPIEU, pensif. J’ai fait ma petite reconnaissance. Le poste de police est là à deux pas. Cela saute aux yeux tout de suite. Une lanterne rouge, une porte bâtarde treillissée de fer, et un joli mur blanc avec des inscriptions en grosses lettres : Pompe à incendie. Secours pour les noyés et les asphyxiés. Liberté. Ordre public. Usccoue ses baillons et en fait tomber la neige.