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ACTE PREMIER, SCÈNE V. 251 fierons. Ce matin, le banquier, mon patron, monsieur de Puencarral. . . Mais d’abord il faut que je pose le portefeuille sur la table. Il met le portefeuille sur le piano. — Regardez-le. — A mon âge, c’est rare, ces marques de confiance-là. — Monsieur de Puencarral m’a dit. . . — je vous adore. Monsieur vous a dit ça.»* CYPRIENNE. EDGAR MARC. Non, c’est moi qui vous le dis. Oh ! je suis heureux. Tout va bien. Tout à l’heure, monsieur de Puencarral m’a dit : Je suis satisfait de vous. Il y a des fonctions de confiance dans une maison comme la mienne. C’est à ces fonctions-là que je vous destine. Vous êtes laborieux et sûr. Dès aujourd’hui je vous charge d’un paiement. Vous irez à la banque payer ce bordereau, et vous le rapporterez acquitté. L’an prochain vos appointements seront doublés. Et il m’a remis un bordereau et ce portefeuille. Cyprienne, avec cent louis par an, et du courage, on peut se marier, et j’avancerai encore. Vous serez ma femme. Je suis bien vite venu vous dire cela. Oh ! je vous aime. Edg ar. CYPRIE^fNE. EDGAR MARC. Dites-moi, je viens de voir en bas des gens. Vous n’avez pas l’air contente. — Etes-vous contente.’* Si, Edgar. Mais. CYPRIENNE. EDGAR MARC. En montant le petit escalier, j’ai vu, dans le vestibule, des brocanteurs, des habitués de vente, est-ce qu’il y a une saisie dans la maison .f* Je ne sais pas. CYPRIENNE. EDGAR MARC. C’est probablement dans le voisinage. Il y a là de pauvres gens qui souffrent. Une saisie, en hiver, c’est terrible. Et, à côté, nous qui sommes