Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome VI.djvu/245

Cette page n’a pas encore été corrigée

ACTE PREMIER, SCENE H. 223 plus que toi, tu es notre unique joie, notre unique orgueil, notre unique reste de lumière ici-bas. Ne nous accable pas, ma fille, ne nous achève pas, ne nous ôte pas le dernier, le seul bonheur que nous ayons, le bonheur de ton innocence ! Songe à ton grand-père vénérable. Je t’en conjure, dismoi la vérité. Ma fille, un jeune homme vient ici de temps en temps par cet escalier, par cette porte. J’ai entendu plusieurs fois une voix. Tu aimes quelqu’un .»* Oui, ma mère. Ma fille ! ne te perds pas ! CYPRIENNE. éTIENNETTE. CYPRIENNE. C’est monsieur Edgar Marc, caissier chez un grand banquier très riche. Il est bon et doux. C’est un noble cœur. Nous nous sommes rencontrés. ETIENNETTE. Juste ciel ! Et des rendez- vous dans cette chambre ! Oui, tu sors seule, et il vient ici ! Si mon père venait à le savoir ! Retire-toi à temps de cette fâcheuse aventure. Brise ce commencement funeste. Ne vois plus ce jeune homme. Ma fille ! Ah ! c’est ma faute ! CYPRIENNE. Je l’aime, et il m’aime. Ne le vois plus ! Ma mère, il m’épousera. Ma fille... Il me l’a promis, ÉTIENNETTE. Folie ! Ne le vois plus, te dis-je ! ETIENNETTE. CYPRIENNE, ETIENNETTE CYPRIENNE. CYPRIENNE, Ma mère, vous avez aimé mon père.