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THÉÂTRE EN LIBERTÉ.

PREMIER VALET, poussant le coude à l’autre
et regardant avec inquiétude du côté de la brèche du parapet.

Prenons garde !

On voit déboucher par la brèche le roi.
Les deux valets se hâtent de s’esquiver dans le fourré à gauche.
Entrent le roi et Mess Tityrus. Zineb, l’œil hagard et fixé dans la profondeur du bois, ne les voit pas. Le roi s’arrête, et la considère avec curiosité, puis avec étonnement, et frappe dans ses mains.



SCÈNE DEUXIÈME.

ZINEB, LE ROI, MESS TITYRUS.
LE ROI, à Mess Tityrus.

Prenons garde ! Zineb ! la vieille des forêts !
C’est elle ! c’est Zineb.

MESS TITYRUS.

C’est elle ! c’est Zineb. Zineb !

LE ROI.

C’est elle ! c’est Zineb. Zineb ! Certe !

MESS TITYRUS.

C’est elle ! c’est Zineb. Zineb ! Certe ! Alors, sire,
Le tête-à-tête heureux que votre cœur désire,
Vous l’avez. Parlez-lui.

LE ROI.

Vous l’avez. Parlez-lui. Je vais l’interroger.
Le sort est la maison sinistre du danger.
Zineb peut m’entr’ouvrir la porte condamnée.
Je veux qu’elle me dise un peu ma destinée.
Mon avenir, voilà ce que je veux savoir.

MESS TITYRUS.

Vous êtes un pouvoir qui rencontre un pouvoir,
Ce sera curieux.