Les vieux cercueils seraient troublés par des scandales,
Et les têtes de morts n’aiment point les baisers.
Des époux sont, du moins on l’espère, apaisés.
Janet me brave.
Elle est épouse, enfin !
Soit. Je la ferai veuve.
Cette solution arrange tout.
Qu’on parle un jour de moi chez nos derniers neveux
Comme de Foulque Nère ou du roi Polynice !
Quand j’aurai Slada, car il faut qu’on en finisse,
Par violence ou ruse, et de force ou de gré,
Quand je l’aurai repris, car je le reprendrai,
Je le fais condamner à mort par ma justice.
Mais avant de mourir, je veux qu’on s’aplatisse.
Je lui dirai : Slada, je te fais grâce. Alors,
— C’est doux de revenir vivant de chez les morts,
On n’a pas tous les jours pareille réussite, —
Toutes les lâchetés d’un fat qui ressuscite,
Il les fera, baisant mes genoux, rassuré,
Joyeux et vil ; et moi, tout à coup, je crierai :
Imbécile ! c’était pour rire. Qu’on le pende !
Bon roi !
Qu’il ait le cou coupé, s’il le demande.