MADAME ALOISE|c|red}}
C’est une belle créature !
Il est étrange, en vérité,
Qu’une bohémienne impure
Ait tant de charme et de beauté !
Mais qui connaît la destinée ?
Souvent le serpent oiseleur
Cache sa tête empoisonnée
Sous le buisson le plus en fleur.
Elle a le calme et la beauté
Du ciel dans les beaux soirs d’été !
[à La Esmeralda]
Allons, enfant, allons, la belle,
Venez, et dansez-nous quelque danse nouvelle.
[La Esmeralda se prépare a danser et tire de son sein l’écharpe que lui a donnée Phoebus De Chateaupers]
Mon écharpe !… Phoebus De Chateaupers, je suis trompée ici,
Et ma rivale, la voici !
[Fleur-de-Lys arrache l’écharpe à La Esmeralda, et tombe évanouie. Tout le bal s’ameute en désordre contre l’égyptienne, qui se réfugie près de Phoebus De Chateaupers]
Est-il vrai ? Phoebus De Chateaupers l’aime !
Infâme ! sors d’ici.
Ton audace est extrême
De nous braver ainsi !
0 comble d’impudence !
Retourne aux carrefours
Faire admirer ta danse
Aux marchands des faubourgs !
Que sur l’heure on la chasse !
À la porte ! il le faut.
Une fille si basse
Élever l’œil si haut !
Oh ! défends-moi toi-même,
Mon Phoebus De Chateaupers, défends-moi !
L’humble fille bohème
N’espère ici qu’en toi.
{{Personnage|