Non, Tisbe.
Tu n’es pas souffrant ?
Non.
Tu n’es pas jaloux ?
Non.
Si ! je veux que tu sois jaloux ! Ou bien c’est que tu ne m’aimes pas ! Allons, pas de tristesse. Ah çà, au fait, moi je tremble toujours, tu n’es pas inquiet ? personne ici ne sait que tu n’es pas mon frère ?
Personne, excepté Anafesto.
Ton ami. Oh ! celui-là est sûr.
— Le voici précisément. Je vais te confier à lui pour quelques instants. (Riant.) — Monsieur Anafesto, ayez soin qu’il ne parle à aucune femme.
Soyez tranquille, madame.
Scène III.
RODOLFO, ANAFESTO GALEOFA, HOMODEI, toujours endormi.
Oh ! charmante ! — Rodolfo, tu es heureux ; elle t’aime.
Anafesto, je ne suis pas heureux ; je ne l’aime pas.
Comment ! que dis-tu ?
Qu’est-ce que c’est que cet homme qui dort là ?