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De l’idole Nebo sont autant d’amulettes ;
Et, pour que l’enfer rie à toutes ces toilettes,
Derrière son oreille il étale au grand jour
L’abomination de la tresse d’amour !


LORD ORMOND.

Fous !


CARR, au comble de l’indignation.

Non, ce ne sont pas des saints !


LORD ROCHESTER, riant.

Tu t’en désistes ?


CARR.

C’est un club de démons, un sabbat de papistes !
Ce sont des cavaliers ! Sortons !


LORD ROCHESTER.

Adieu, mon cher.


CARR, se dirigeant vers la porte.

Mes pieds marchent ici sur des charbons d’enfer !


SCÈNE VI.
Les Mêmes, le colonel JOYCE, le major général HARRISON, le corroyeur BAREBONE, le lieutenant général LUDLOW, le colonel OVERTON, LE colonel PRIDE, le soldat SYNDERCOMB, le major WILDMAN, LES DÉPUTÉS GARLAND, PLINLIMMON, et autres puritains.


Ils entrent comme processionnellement, enveloppés de manteaux. Chapeaux rabattus, grandes bottes, longues épées qui soulèvent le bord postérieur de leurs manteaux.


JOYCE, arrêtant Carr.

Eh bien ! que fais-tu donc ? tu pars quand on arrive ?


CARR.

Joyce, on t’a trompé ! n’entre pas dans Ninive !
Sors de ce lieu maudit ! — Barebone, Harrison !
Ce sont des cavaliers, non des saints ! — Trahison !