Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/397

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
UNE TROISIÈME FEMME.
Nous aurons donc des jeux, des spectacles, des fêtes !

Enfin !

UN MARCHAND, dans la foule.
Ce Barebone est bien heureux, vraiment.
Ce que c’est qu’avoir eu son frère au parlement !
PREMIER BOURGEOIS, au marchand.
Oui, dans le Croupion il faisait Maigre-Échine.
LE MARCHAND, examinant la tenture d’un pilier.
C’est qu’il leur vend cela pour étoffe de Chine !

Tapissier de la cour ! si tant d’heur m’arrivait,
Dans ma bible, à genoux, je mettrais mon brevet. —
Il doit gagner ici de l’or à pleines tonnes.

DEUXIÈME BOURGEOIS.
Vive Olivier roi !
PREMIÈRE FEMME.
Plus de prêcheurs monotones !
Nous reverrons les bals.
DEUXIÈME BOURGEOIS.
Les courses de chevaux.

TROISIÈME FEMME.
Et les comédiens, narguant les grands prévôts.
DEUXIÈME FEMME.
Et ces égyptiens, qui s’en venaient par bandes

Au jardin du Mûrier danser des sarabandes.

LE SOLDAT.
Le vieux soldat, qui jusqu’alors est resté immobile, fait un pas vers les femmes, et s’écrie d’une voix tonnante :
Taisez-vous, femmes !
Mouvement de surprise dans le groupe.