Finir cette cuirasse en buffle de Tolède.
Vous ferez pour nos saints des gaines de poignards.
Où Cromwell à Nesroch nous offre en sacrifice,
Où se transforme en roi ce chef longtemps béni,
Où va changer de peau le serpent rajeuni !
C’est là qu’il compte enfin appuyer son empire.
Ce faux Zorobabel en qui Nemrod respire ;
Ce prêtre de l’enfer ; ce vil empoisonneur,
Qui, se prostituant l’église du Seigneur,
Veut, dans les noirs projets que son orgueil combine,
De l’épouse des saints faire sa concubine ;
Cet oppresseur du Dieu que son âme a trahi ;
Cet homme, pire enfin que Stharnabuzaï !
Voilà son trône impur que l’anathème charge !
C’est bien cela : — six pieds de haut sur neuf de large.
Et le tout recouvert de velours cramoisi. —
Il en faut dix ballots pour le draper ainsi. —
Donc il ne suffit pas à ce fils du blasphème
D’exercer un pouvoir usurpé sur Dieu même ;
De fouler Israël comme un roseau séché ;
D’avoir, géant glouton, sur l’Europe couché,
Plus qu’Adonibezec puissant et redoutable,
Soixante rois mangeant ses restes sous sa table !
Non, il lui faut un trône. Et quel trône ! un amas
De franges, de plumets, de satin, de damas,