Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/338

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CROMWELL, sans être vu.
Se pourrait-il ? mon fils !
RICHARD CROMWELL.
Me voilà délivré !

CROMWELL, à part.
Par les brigands sans doute auxquels tu m’as livré.

À leurs sanglantes mains joins ta main fraternelle !

RICHARD CROMWELL, toujours sans voir son père.
Ce que c’est qu’avoir bien payé la sentinelle !
CROMWELL, à part.
Il le dit.
RICHARD CROMWELL.
Je suis libre !

CROMWELL, à part.
À quel prix, scélérat ?

RICHARD CROMWELL.
Cela me coûte cher ! mais je hais d’être ingrat.
CROMWELL, à part.
Ah ! tu hais d’être ingrat envers le vil sicaire

Qui te laisse à ton aise assassiner ton père !

RICHARD CROMWELL.
Encore une fredaine !
CROMWELL, à part.
Avec quel ton léger

Ce Joas dissolu parle de m’égorger !

RICHARD CROMWELL.
Mon père dort pourtant !
CROMWELL, à part.
Il dort !