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DAME GUGGLIGOY.
Quelle glace à tes flammes succède ?
Pourquoi me fuir ? Quel est le démon qui t’obsède ?
LORD ROCHESTER.
Vous me le demandez !
DAME GUGGLIGOY.
Près de moi viens t’asseoir.
Je m’attache à toi !
LORD ROCHESTER, s’enfuyant.
Ciel ! que ferai-je ce soir ?
Il sort.
DAME GUGGLIGOY, le poursuivant.
Ingrat !
Elle sort.

DAVENANT, seul.

Il hausse les épaules.
Wilmot est fou. Quelle est cette algarade ?
Avec la tragédie unir la mascarade !
Il s’avance au fond du théâtre en les suivant des yeux.
Entre Cromwell.
SCÈNE XIII.
DAVENANT, CROMWELL.
CROMWELL, le parchemin de Rochester à la main, sans voir Davenant et sans en être vu.
Encore un nouveau piège... — où j’ai failli tomber !

Dans mon propre palais ils m’allaient dérober.
À force de folie, ils triomphaient peut-être.
Sans ma fille, — une enfant ! — les rois perdaient leur maître.
Insolents ! sans combattre à la face du ciel,
Venir, dans Londres même, escamoter Cromwell !
Comment prévoir ce coup d’audace et de délire,
À moins d’être insensé comme eux ? — J’ai beau relire
Ce billet, je n’y vois qu’un avis imparfait. —
Heureusement pour moi qu’ils sont fous tout à fait.