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LORD ROCHESTER.
Comme il traite Cromwell ! CROMWELL.
Eh bien, quand tu l’aurais,
Ce trône d’Angleterre, et dix autres ! — Après ? — Qu’en feras-tu ? — Sur quoi tombera ton envie ?
Ne faut-il pas un but à l’homme dans la vie ?
Coupable fou !
LORD ROCHESTER.
Cromwell ! ah ! si tu l’entendais !
CROMWELL.
Qu’est-ce, un trône, d’ailleurs ? un tréteau sous un dais, Quelques planches, où l’œil de la foule s’attache.
Changeant de nom, selon l’étoffe qui les cache.
Du velours, c’est le trône ; un drap noir, — l’échafaud !
LORD ROCHESTER.
Un savant ! CROMWELL.
Est-ce là, Cromwell, ce qu’il te faut ?
L’échafaud ! — Oui, d’horreur ce seul mot me pénètre. J’ai la tête brûlante. — Ouvrons cette fenêtre.
Il s’approche de la croisée de Charles Ier.
L’air libre, le soleil chasseront mon ennui. LORD ROCHESTER.
Il ne se gêne pas ! on le dirait chez lui.Cromwell cherche à ouvrir la croisée ; elle résiste.
CROMWELL, redoublant d’efforts.
On l’ouvre rarement. — La serrure est rouillée…Reculant tout à coup d’un air d’horreur.
C’est du sang de Stuart la fenêtre souillée ! Oui, c’est de là qu’il prit son essor vers les cieux ! —
Il revient pensif sur le devant.
Si j’étais roi, peut-être elle s’ouvrirait mieux !