— Quel vieux ?
— Là, dans la première roulotte[1] de la noce, de notre côté.
— Qui a le bras accroché dans une cravate noire ?
— Oui.
— Eh bien ?
— Je suis sûr que je le connais.
— Ah !
— Je veux qu’on me fauche le colabre et n’avoir de ma vioc dit vousaille, tonorgue ni mézig, si je ne colombe pas ce pantinois-là[2].
— C’est aujourd’hui que Paris est Pantin.
— Peux-tu voir la mariée, en te penchant ?
— Non.
— Et le marié ?
— Il n’y a pas de marié dans cette roulotte-là.
— Bah !
— À moins que ce ne soit l’autre vieux.
— Tâche donc de voir la mariée en te penchant bien.
— Je ne peux pas.
— C’est égal, ce vieux qui a quelque chose à la patte, j’en suis sûr, je connais ça.
— Et à quoi ça te sert-il de le connaître ?
— On ne sait pas. Des fois !
— Je me fiche pas mal des vieux, moi.
— Je le connais !
— Connais-le à ton aise.
— Comment diable est-il à la noce ?
— Nous y sommes bien, nous.
— D’où vient-elle, cette noce ?
— Est-ce que je sais ?
— Écoute.
— Quoi ?
— Tu devrais faire une chose.
— Quoi ?
— Descendre de notre roulotte et filer[3] cette noce-là.
— Pourquoi faire ?
— Pour savoir où elle va, et ce qu’elle est. Dépêche-toi de descendre, cours, ma fée[4], toi qui es jeune.