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LE MANUSCRIT DES MISÉRABLES.

LIVRE VIII.

les enchantements et les désolations.


Tout ce livre, moins deux feuillets du premier chapitre et le chapitre v entier, a été écrit en 1848. Quelques développements ont été ajoutés plus tard.


Feuillet 198. — II. L’étourdissement du bonheur complet.

Les nombreux ajoutés de ce feuillet sont numérotés de 1 à 11 ; la marge remplie ne suffisant pas, un fragment de papier est collé au bas de la page.


Feuillet 200. — IV. Cab roule en anglais et jappe en argot.

Les bandits dont il est question dans ce chapitre n’étaient que quatre dans la version primitive : Thénardier, Claquesous, Bigrenaille et Brujon.


Feuillet 207. — VII. Le vieux cœur et le jeune cœur en présence.

Autre titre : Don Juan Nestor.

Au verso du feuillet 207, sous les ratures, on lit le résumé du chapitre vi : Le remplaçant (troisième partie, livre V). En 1848, Victor Hugo avait brièvement exposé le plan, manqué d’ailleurs, de Mlle Gillenormand substituant Théodule, nommé d’abord Ernest, à Marius.

Plus tard il a développé en un chapitre l’entrevue du lancier et du grand-père, et a naturellement biffé l’ébauche de 1848.


Feuillet 211. — Il termine le livre VIII ; au verso commence le livre IX, comme l’indique une note en tête du titre du livre :


La première page de ce livre est au verso du livre précédent.


LIVRE X. — LE 5 JUIN 1832.


Le premier début du livre X est écrit au verso du feuillet 216 terminant le livre IX, mais ce début, complètement biffé, a été repris en partie à la fin du chapitre II : Le fond de la question. La suite du verso 216 se retrouve seize pages plus loin.

Le livre X semble dater, en grande partie, de 1860-1862, puisque, sur dix-sept feuillets, nous en lisons onze de la grosse écriture. En réalité, les opinions de r« école du bon sens » (chapitres i et ii), sont faciles à découvrir sous les ratures de 1848 ; il n’y a de différence entre les deux textes que celle qui sépare le républicain de 1848 du proscrit éprouvé et mûri par les événements. Du reste, toutes les modifications de 1860 sont indiquées dans ces notes au crayon, prises à Guernesey, en marge des feuillets écrits en 1848 :


Être peu partisan de l’émeute — si souvent feu de paille.