Et le duc ajouta :
Être tutoyée, est un des grands bonheurs de la femme[1].
La guerre, dit le duc, est un médiocre moyen de progrès. Le vol en grand. Être délivré du voleur par le conquérant, cela n’avance guère qu’à perdre le droit de le pendre.
— Pendre qui ? demanda la marquise.
— Le voleur, répondit l’abbé.
— Sans doute, dit le duc, le conquérant.
Il reprit après un silence :
— On pend Poulailler, on ne pend pas Frédéric ii.
Le duc dit après 89 :
— Nos institutions et nos habitudes traitent la royauté d’une façon bâtarde, qui n’est ni tout à fait royale, ni tout à fait populaire. On dirait que nous allouons au roi une demi-ration de respect. Si le roi n’est qu’un homme, c’est trop. Si le roi est l’état personnifié et vivant, la nation incarnée, la patrie faite homme, ce n’est pas assez.
ébauches et projets.
Dans ces projets, des portraits sont esquissés, des personnages sont présentés dont on ne retrouve pas trace dans le roman. Voici d’abord, dans l’ordre où elle est écrite, une liste uniquement composée de noms et de chiffres, mais qui semble indiquer que Victor Hugo avait songé un moment à placer le début de son roman en 1773 ; de plus, une jeune fille doit y figurer.
En 1773 | ||||
Misgrace | 1755 | —
|
18
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Hacquoil | 1753 | —
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20
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Vte Gauvain Poingdestre | 1754 | —
|
19
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Le duc de Réthel | 1710 | —
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63 (Je suis de l’âge du roi.) | |
L’abbé Cimourdain | 1744 | —
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29 (jeune, l’air sérieux.) |
- ↑ C’est, en prose, ce que dit Gallus dans les Quatre vents de l’esprit :
D’abord, disons-lui tu. Le bonheur de la femme
Est d’être tutoyée.