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LE MANUSCRIT DES MISÉRABLES.

Plusieurs variantes dans les titres des chapitres, quelques-unes illisibles :


X. Suite du succès : La descente. — Pas à pas.


XII. Le désœuvrement de M. Bamatabois : Les élégances d’un élégant.


Enfin le chapitre : Commencement du repos, devait être le xiv- siècle du livre V. Une note indique son renvoi au livre VI, Javert.

Ces observations se renouvellent à chaque changement de chapitre. Tout le livre, sauf deux pages que nous mentionnerons, date de la première époque. Quelques ajoutés plus récents.


Feuillet 267. — I. Histoire d’un progrès dans les verroteries noires.

Nous avons démontré que le premier feuillet de ce chapitre contenait la suite de l’histoire de Fantine ; le début définitif est écrit en marge et se relie à l’ancienne version à l’endroit que nous avons indiqué.


Feuillets 272-273. — IV. M. Madeleine en deuil.

Deux feuillets d’un bleu plus soutenu, remplis de 1860 à 1862. Victor Hugo a recopié le premier paragraphe biffé au feuillet précédent datant de la première période ; puis il a développé cette admirable psychologie de l’aveugle qu’il avait eu l’occasion de méditer, ayant été menacé lui-même dans sa jeunesse de perdre la vue.

Ces pages prennent fin sur ce fragment de phrase :


On remarqua dans la ville ce deuil.


Nous ne retrouvons la suite que douze feuillets plus loin, 286, ce feuillet, par suite de remaniements et d’intercalation, commençant à son verso le chapitre viii.


Sur une demi-feuille volante, nous avons retrouvé quelques lignes se rapportant au chapitre iv ; une observation au bas de ce fragment nous indiquait ce qu’il fallait faire :


(À ajouter à la page sur le bonheur de l’aveugle aimé. Fantine, T. II[1])


[Avoir continuellement à ses côtés une femme, une fille, une sœur…]

Se sentir suspendu par elle au-dessus du désespoir, être sans défense contre elle, se dire qu’elle peut nous rendre le plus misérable des êtres, qu’elle nous tient dans l’obscurité au-dessus du gouffre, qu’elle peut, si elle veut, nous y laisser tomber, qu’elle n’a qu’à ouvrir les mains, qu’à lâcher notre âme, et qu’à s’en aller, se dire tout cela, et sourire dans une inexprimable confiance.


Feuillet 274 verso. — V. Vagues éclairs à l’horizon.

Ce chapitre portait d’abord le titre du livre : Javert. Bien plus tard, le portrait physique de Javert a été développé en marge. La copie interrompt l’original au milieu d’un mot au feuillet 275 et se poursuit pendant cinq feuillets. Quelques ajoutés dans tous les sens et de toutes les époques.

  1. On sait que dans l’édition originale chaque partie est divisée en deux volumes.