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Dans la préface du Denier Jour d’un Condamné, préface datée, on s’en souvient, 15 mars 1832, Victor Hugo parle des exécutions de Pamiers, vers la fin de septembre 1831, de Dijon et de la barrière Saint-Jacques ; nous les retrouvons mentionnées dans les deux feuillets isolés qui terminent Claude Gueux :

Il y a un an à peine, la justice vient de déchiqueter un homme à Pamiers. (Voir p. 764.)

Cette phrase indique que ces deux feuillets avaient été écrits vers le milieu de l’année 1832.

Selon nous, ces deux feuillets, antérieurs au manuscrit même, étaient destinés à un article, peut-être à un discours sur l’affaire de Claude Gueux, comme l’indique la note, puis Victor Hugo se sera informé, documenté, et aura trouvé plus utile à la cause qu’il défendait de raconter la vie et la mort de Claude Gueux.

Quand Victor Hugo suppose, dans la Chambre, un interrupteur rappelant les législateurs « à la question », le manuscrit donne des noms propres. Taisez-vous, monsieur Dupin ! Taisez-vous, monsieur Mauguin ! Dans la Revue de Paris, c’est le nom de M. Thiers qui est cité. Quelques alinéas ont été intercalés sur les épreuves.