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le poëte élégiaque.

Il a un nom aussi difficile à retenir qu’à prononcer. Il y a du goth, du wisigoth, de l’ostrogoth dedans.

Il rit.
madame de blinval.

C’est un vilain homme.

le gros monsieur.

Un abominable homme.

une femme.

Quelqu’un qui le connaît m’a dit…

le gros monsieur.

Vous connaissez quelqu’un qui le connaît ?

la jeune femme.

Oui, et qui dit que c’est un homme doux, simple, qui vit dans la retraite, et passe ses journées à jouer avec ses petits enfants.

le poëte.

Et ses nuits à rêver des œuvres de ténèbres. – C’est singulier ; voilà un vers que j’ai fait tout naturellement. Mais c’est qu’il y est, le vers :

Et ses nuits à rêver des œuvres de ténèbres.

Avec une bonne césure. Il n’y a plus que l’autre rime à trouver. Pardieu ! funèbres.

madame de blinval.
Quidquid tentabat dicere, versus erat.
le gros monsieur.

Vous disiez donc que l’auteur en question a des petits enfants. Impossible, madame. Quand on a fait cet ouvrage-là ! un roman atroce !

quelqu’un.

Mais, ce roman, dans quel but l’a-t-il fait ?

le poëte élégiaque.

Est-ce que je sais, moi ?